you are my sunshine

Rosecastle était un endroit où il faisait bon vivre, en tout cas si on était riche et blanc et qu'on avait fait toutes ses études à la RSA. C'était à peu près comme ça qu'Emeraude voyait les choses. Et pourtant, avec le temps, il avait appris à se faire des amis, à tisser des liens, à laisser ses préjugés de côtés, mais les a priori avaient la peau dure, et malheureusement entre Rocrystal et Rosecastle il n'y avait que peu de différences. C'était les pires endroits où vivre quand tu n'étais pas une diva en quête de gloire ou un suiveur confirmé de Neige ou Borée, le préfet de son dortoir. Et malheureusement pour Emeraude, il ne pouvait encadrer ni l'un, ni l'autre. Il avait cru comprendre que ce n'était pas spécialement réciproque, mais certains regards ne trompaient pas. Emeraude était typiquement tout ce qu'on détestait à la RSA : fauteur de troubles, d'une piètre éducation et d'un statut négatif. Alors, oui, forcément, il pouvait comprendre qu'il dérangeait.

Bref, c'était une soirée plutôt douce, et il était soulagé que le début du week end sonne - avec lui la fin du couvre-feu de la semaine. Il avait profité qu'on organise une grande soirée mondaine masquée dans Rosecastle pour prendre la poudre d'escampette et aller se perdre dans les jardins - des jardins à perte de vue, dans lesquels se trouvaient un grande labyrinthe végétal qui faisait le lien entre Rosecastle et Teaclock. Il aimait s'y perdre et aller danser jusqu'à s'épuiser et se voir forcé de rentrer, il n'y avait jamais personne dans les jardins, et jamais dans le labyrinthe.

Il avait abandonné le masque à l'entrée du labyrinthe, espérant que personne ne vienne lui faire la morale pour avoir quitté la fête.